Bar le Duc, Espace St Louis
Ne Me Touchez Pas
2011
"Ne Me Touchez Pas"
Titre de l'exposition.
« Rose, volupté de n’être le sommeil de personne sous tant de paupières. »
Rainer Maria Rilke (Lettres de Paris)
« …Boutons de rose, balsamines, coquelicots deviennent des paysages, chaque fois différents, où l’œil peut se perdre. Comme pour le fameux mur de Léonard, notre œil s’empare des puissances suggestives de la forme et notre imagination génère ces images variées qui nous embarquent aux frontières de l’inconscient : insectes, parfois monstrueux, labyrinthe oniriques, suggestions anatomiques ou érotiques… »
Philippe Lerat, pésentation de l'exposition
"... Oeuvres de grand format qui ne prennent leur forme qu'avec le recul du regardeur. En se rapprochant on peut y voir des routes, des continents et se laisser emporter par un tourbillon de dégradés..."
L'est Républicain, 21 octobre 2011
L’œuvre de Raphaëlle Pia est protéiforme et très colorée. Et l’artiste expose en des lieux assez divers pour affirmer qu’elle se situe hors de toute ligne picturale, hors de toute chapelle. Le fait qu’au cours de ses expositions, elle se retrouve avec les plus grands (Rustin, Cueco, Velikovic, etc.) atteste de l’exigence et la véracité de sa démarche, de la virtuosité avec laquelle elle se frotte à tous ces talents. C’est que l’œuvre de Raphaëlle Pia s’affirme par la charge psychologique qu’elle véhicule : Ayant apparemment délaissé les paysages presque abstraits qu’elle créait voici quelques années, elle propose actuellement de grands épanouissements très colorés qui suggèrent tantôt la béance d’un cœur puissamment irrigué, tantôt l’éclatement d’une grenade laissant échapper ses graines charnues ; l'éclosion d’un énorme pavot dont les pétales fripés entourent les capsules noires prêtes à s’ouvrir ; ou encore quelque énorme fleur exotique aux multiples plis et replis fusionnant autour du gynécée rempli d’étamines noires… De sorte que, cœur, fleur ou fruit, les œuvres de Raphaëlle Pia suggèrent toutes l’abondance, la générosité, l’espérance… la vie en somme.
Jeanine Rivais